Discorso pronunciato dall’Ambasciatore Inigo Lambertini, Vice Rappresentante Permanente e Charge’ d’Affaires a.i dell’Italia presso le Nazioni Unite, al Meeting in Consiglio di Sicurezza su Pace e Sicurezza in Africa —
Merci M. le Président. Tout d’abord, je voudrais remercier le Sous-Secrétaire Général Wane pour son briefing, très détaillé et focalisé sur des aspects cruciaux.
M. le Président,
le Sahel est aujourd’hui une région confrontée à plusieurs défis sécuritaires importants tels que le terrorisme, les trafics illégaux et la criminalité transnationale. Des défis qui produisent des effets bien au-delà de la région sahélienne, en menaçant la région, l’Afrique et aussi l’Europe.
Dans la Méditerranée, en effet, l’Italie vérifie quotidiennement les effets de l’instabilité du Sahel, dans son action continue contre la menace du terrorisme et de contraste aux trafics illégaux et aux réseaux criminels qui les gèrent, comme celui des êtres humains. La destruction de ce model criminel et la stabilisation de la région entière constituent pour notre pays des priorités absolues. Dans ce contexte, nous sommes donc convaincus qu’une étroite collaboration avec le G5 est indispensable afin de maitriser ces phénomènes de manière efficace et c’est pour cette raison que l’Italie a multiplié ses initiatives dans la région.
L’Italie salue avec faveur la décision des pays du G5 Sahel de créer, avec le soutien de l’Union Africaine, une force conjointe. Nous nous réjouissons de pouvoir compter sur le G5 Sahel en tant que Partner qui partage nos mêmes préoccupations.
Les efforts des pays du G5 ont été par ailleurs reconnus par les Nations Unies, qui ont salué et appuyé la création de la force G5 avec la résolution 2359 de ce Conseil et que la Communauté Internationale devrait également s’engager à soutenir. L’Italie continuera à le faire aussi bien au niveau bilatéral que dans le cadre de notre action au sein de l’Union Européenne et ici aux Nations Unies.
Je voudrais me concentrer sur trois aspects que nous estimons prioritaires dans la coopération avec le G5 et surtout sur ce qu’on peut faire ici au niveau des Nations Unies pour la développer davantage :
En premier lieu, je voudrais évoquer les thèmes de la coordination et de la coopération. Il nous semble essentiel d’harmoniser les opérations de la force conjointe du G5 soit avec les initiatives déjà en cours dans la région, comme MINUSMA, soit avec les acteurs internationaux présents dans le Sahel, comme par exemple l’Union Européenne, qui travaille depuis longtemps dans la région. A cet égard, nous encourageons également les pays du G5 à s’engager pleinement dans un approfondissement du dialogue avec l’Union Africaine.
Deuxièmement, il est nécessaire d’avoir une stratégie politique pour aborder les problèmes de la région. Sur cet aspect, je crois que la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel reste, sur le plan conceptuel, un outil très important , même si son implémentation a été jusqu’à présent déficitaire. Nous croyons qu’un effort de la part du Conseil de Sécurité est nécessaire pour relancer cet exercice, tout en incluant le G5 dans cette dynamique, car les objectifs de la Stratégie et les objectifs du G5 sont spéculaires (gouvernance, sécurité, résilience et développement) .
Enfin, il nous semble important de réfléchir sur le financement de la force G5. L’initiative prise par ces Pays mérite, à notre avis, le plein soutien du Conseil, car elle s’inscrit parfaitement dans l’effort déjà mené par le Nations Unies avec MINUSMA. L’Union Européenne a déjà montré sa disponibilité à soutenir les Pays du G5. A notre avis, les Nations Unies doivent appuyer les opérations de paix africains, tant au niveau politique qu’au niveau financier.
M. le Président,
la résolution 2359 a marqué une autre étape dans le processus visant à rendre plus efficace l’intégration entre l’action des Nations Unies et celle des organisations régionales et subrégionales africaines dans le domaine du maintien de la paix. Le concept d’appropriation africaine reste à notre avis un élément crucial et nous restons prêts à poursuivre le dialogue avec les autres membres du Conseil en matière de soutien à la force du G5 par les Nations Unies.