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Riunione ONU di Alto Livello sulla Repubblica Centrafricana

Discorso pronunciato dall’Ambasciatrice Mariangela Zappia, Rappresentante Permanente dell’Italia presso le Nazioni Unite, alla Riunione di alto livello sulla Repubblica Centrafricana —

Merci, Monsieur le Président.

Monsieur le Secrétaire-Général Adjoint Lacroix, Monsieur le Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine Chergui,

Madame la Ministre des Affaires Etrangères de la République Centrafricaine Baïpo-Temon, 

permettez-moi de vous remercier pour avoir convoqué cette réunion, qui nous permet de réfléchir sur la manière dans laquelle nous pourrons donner notre appui au Pays dans cette nouvelle phase qui s’ouvre après la conclusion à Bangui, le 6 février dernier, de l’Accord de paix.

Tout d’abord, l’Italie salue avec vive satisfaction la signature de cet Accord de paix. Il s’agit, nous en sommes persuadés, d’un accord diffèrent par rapport aux précédents, avec des bases solides. A cet égard, nous saluons l’engagement conjoint de l’ONU et de l’Union Africaine, qui a permis aux pourparlers de Khartoum d’aboutir sur cet accord.

Avec cet accord, la RCA a la possibilité historique de bâtir un nouveau pacte social, avec l’inclusion de tous les forces vives de la société. Comme nous l’avons constaté la semaine dernière au cours de la visite en RCA de la Commission de Consolidation de la Paix, à laquelle l’Italie a participé, la soif de paix de la population et l’optimisme des différents acteurs centrafricains sont énormes. Il ne faut pas les décevoir.

Malgré les défis, il y a une fenêtre d’opportunité unique et nous tous avons le devoir de ne pas perdre le « momentum ».

Je toucherai maintenant sur les priorités sur lesquelles, à notre avis, il faut concentrer notre attention. Je serai bref, car les priorités ont été déjà identifiées avec clarté dans le dernier rapport du Secrétaire-General. Voilà quelque mot-clé :

Communication, afin de favoriser l’appropriation de l’accord de la part de la population. A cet égard, l’Union Européenne a déjà montré son engagement en décidant de financer la traduction de l’Accord de paix dans la langue sango, pour faire en sort que tous les centrafricains puissent comprendre le contenu de l’accord.

Justice, pour briser le cycle d’impunité et donner aux victimes du conflit les réparations qu’ils attendent depuis longtemps. La création de la Commission Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation est un pas dans la bonne direction.

Déploiement de l’Etat, dans l’ensemble de ses articulations, sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit d’une composante essentielle pour la stabilisation de la RCA.

Distribution des dividendes de paix à la population, même à travers une accélération de la mise en œuvre du Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA).

Dans ce processus d’accompagnement du Pays dans l’application de l’Accord, chacun d’entre nous a son rôle à jouer :

Le Gouvernement. Je tiens à souligner combien nous avons apprécié l’engagement fort et déterminé du Président Touadéra, qui a déjà pris les premières mesures pour appliquer l’Accord de paix (adoption du Décret pour la création de la Commission Vérité). De même, nous avons pris note avec satisfaction de l’intention de Son Excellence la Ministre d’entamer dans les semaines prochaines des discussions avec les pays de la région afin d’établir des commissions mixtes.

Les pays de la région. Leur engagement est absolument crucial pour le succès de l’accord. Nous les invitons donc à s’engager davantage dans la phase de mise en œuvre de l’Accord, aussi avec l’appui de l’UA et de la CEEAC.

Les partenaires internationaux. Il est urgent de mobiliser l’ensemble de la Communauté Internationale, aussi pour un décaissement rapide de ressources additionnelles. De notre part, nous continuerons à contribuer à l’action de l’UE à travers notre présence dans la Mission EUTM et nos financements au Fond Fiduciaire « Bekou ».

Les Nations Unies. La MINUSCA jouera un rôle essentiel dans le prochains mois et il sera important d’assurer une pleine coordination des toutes les composantes du système Nations Unies en RCA. Il serait opportun, à notre avis, que le Conseil de Sécurité puisse considérer, le cas échéant, d’éventuelles modifications au mandat de la Mission pour lui permettre d’appuyer pleinement la mise en œuvre de l’accord.

La Commission de Consolidation de la Paix, aussi grâce à l’interaction avec le Fond de Consolidation de la Paix – qui mène une action excellente dans le pays – doit continuer à jouer son rôle dans l’accompagnement de la Centrafrique. L’Italie continuera à s’engager en tant que membres de cette Commission.

Finalement, l’ONU doit aussi assurer, avec l’Union Africaine, la coordination des acteurs internationaux. Une coordination à laquelle nous attachons une importance cruciale dans cette phase.

En conclusion, restez assurez du plein engagement de l’Italie dans le soutien à la RCA. Nous avons accompagné le processus de paix en RCA de son début, en particulier à travers notre soutien aux efforts de paix de la Communauté de Sant’Egidio. L’Italie continuera à rester toujours au côté du Gouvernement et du peuple de la République Centrafricaine, à tous les niveaux, bilatéral aussi bien que multilatéral.

Merci, Monsieur le Président.