Intervento pronunciato dal Ministro del Turismo, On. Massimo Garavaglia, al Dibattito Tematico di Alto Livello dell’Assemblea generale su “Putting sustainable and resilient tourism at the heart of an inclusive recovery” —
Madame la Présidente,
Honorables Ministres du Tourisme
Excellences, distingués délégués, Mesdames et Messieurs
Je voudrais tout d’abord remercier chaleureusement Le Président Abdulla Shahid pour l’initiative de convoquer ce débat de haut niveau sur le tourisme en ce moment crucial pour le secteur.
Comme l’ont souligné les interventions précédentes, la crise provoquée par la pandémie a contraint chacun à reconnaître le rôle fondamental que joue le tourisme en tant que moteur de développement économique et social et sa contribution à la réalisation des objectifs de développement durable.
Dans de nombreux pays, les opérateurs touristiques commencent à voir le jour après la nuit de la pandémie malgré des nuages sombres sont causés par un conflit sur lequel cette Assemblée s’est exprimée très clairement.
Je voudrais aussi saisir cette occasion pour souligner que notre débat a lieu dans l’année où nous célébrons le 50me anniversaire de l’arrivée des premiers touristes italiens aux Maldives, ce qui a marqué le début du développement du secteur touristique dans l’archipel. C’est une histoire de succès qui met en lumière la grande contribution que le tourisme peut apporter au développement et en même temps les défis auxquels tout le monde du tourisme est confronté.
Jamais comme ces dernières années nous n’avons ressenti la vulnérabilité du tourisme à des facteurs externes tels que la crise pandémique ou l’instabilité géopolitique: les effets économiques, sociaux et de développement ont été dramatiques dans les pays industrialisés et plus encore dans les Petits États Insulaires en développement et dans les pays les moins développés.
Nous sommes tous encore plus vulnérables au défi du changement climatique
Nous nous engageons aujourd’hui à accompagner la relance du secteur en gardant à l’esprit dans notre action les enjeux de long terme auxquels nous sommes confrontés, notamment celui climatique. C’est l’approche sur laquelle l’Italie s’est concentrée à l’occasion de la présidence italienne du G20 l’année dernière parallèlement à l’engagement pris dans le cadre de la COP26 sur le changement climatique.
Les Lignes directrices de Rome sur l’avenir du tourisme élaborées avec l’OCDE ainsi que les Recommandations pour la transition vers une économie touristique verte élaborées avec l’Organisation mondiale du tourisme représentent des points de référence importants dans ce contexte.
Je voudrais me concentrer surtout sur quelques opportunités qui s’ouvrent dans cette phase de transformation profonde du monde du tourisme e et que nous pouvons saisir en plaçant la transition vers un tourisme résilient, durable et inclusif au centre de la récuperation.
Il s’agit, je dois le dire, des priorités du Ministère du Tourisme italien pour promouvoir la reprise et orienter l’avenir du tourisme dans mon Pays.
Une grande opportunité naît de la transformation de la demande touristique. Les touristes sont de plus en plus attentifs à la durabilité, intéressés par la recherche de services et d’expériences en harmonie avec la nature et dans le respect de la biodiversité.
La durabilité environnementale représente donc une énorme valeur ajoutée et un facteur de compétitivité pour l’offre touristique que les gouvernements et les opérateurs du secteur doivent reconnaître.
Il existe un fort potentiel de croissance pour toutes les formes de tourisme à impact environnemental et climatique limité, comme l’écotourisme, le tourisme lent ou le tourisme doux, toutes formes de tourisme qui reposent sur une relation équilibrée et authentique avec la nature, avec le territoire , avec les cultures locales: le tourisme œnogastronomique illustre parfaitement ce concept.
La diffusion de modèles de tourisme durable et d’écotourisme peut favoriser la création d’emplois verts et soutenir les communautés locales qui, grâce à leurs connaissances, peuvent contribuer activement au développement d’activités durables e de systems d’economie circulaire et enrichir les expériences offertes aux touristes.
Nous ne pouvons pas oublier la contribution que le tourisme peut apporter aux efforts de conservation des écosystèmes naturels, de la biodiversité et des zones protégées.
La modernisation, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la transformation durable des infrastructures touristiques, à commencer par le secteur de l’hôtellerie mais qui encompasse l’esemble d’une destination touristique, sont un moteur de la reprise de l’économie dans son ensemble.
Nous devons aussi saisir les opportunités offertes par la transformation numérique, qui nous permettra d’offrir des produits et services différenciés et plus durables sur le plan environnemental.
Grâce aux nouveaux outils d’analyse de données et à l’intelligence artificielle, il est possible de différencier l’offre, d’améliorer la gestion des flux touristiques, de planifier une gestion durable des resources et de destinations et de monitorer l’impact sur les communautés et l’environnement.
Ce sont des exemples de transformation qui nécessitent de l’ engagement des autorités à tous les niveaux et des actours du tourisme pour définir des stratégies, à activer des instruments financiers et fiscaux pour faciliter la transformation et à développer des capacités d’adaptation aux nouvelles tendances touristiques.
Madame la Présidente,
Enfin, je voudrais conclure sur une note d’espoir. L’espoir que nous donnent les jeunes générations.
Nous avons vu dans les dernières années à quel point l’impulsion des jeunes a été fondamentale pour soutenir l’engagement dans la lutte contre le changement climatique. Les jeunes sont aussi de plus en plus les protagonistes de la transformation durable du monde du tourisme, en tant que voyageurs, innovateurs et operateurs du secteur.
C’est pourquoi, avec l’Organisation mondiale du tourisme, nous accueillerons des jeunes du monde entier a Sorrento, en Italie, du 27 de Juin au 3 de Juillet, pour confronter leurs idées et leurs visions de l’avenir du tourisme lors du premier Sommet Mondial du Tourisme des Jeunes (Global Youth Tourism Summit).
La coopération et la solidarité entre les acteurs du tourisme au sein des pays et entre les pays se sont révélées essentielles pour faire face à la crise créée par la pandémie: dans le même esprit et dans une perspective de solidarité entre les générations, nous devons continuer à travailler pour que le tourisme soit en mesure de répondre au défi climatique et environnemental.
Merci.